Emouvante cérémonie du 11 novembre
Malgré la pluie, la cérémonie aux monument aux morts a attiré de nombreux Sirosiens fidèles au souvenir. La lecture émouvante du poème de Loulou Mandère, rendant hommage aux poilus Sirosiens morts pour la France, fut un temps fort de cette cérémonie.
Voir ci-dessous le poème, lu, lors de la cérémonie, par Flora, Caroline, Sandra Angeline et Alexandre, jeunes Sirosiens, qui se sont vus remettre le passeport du jeune citoyen lors du vin d'honneur.
Aux Poilus de Siros morts pour la France
Ils partirent confiants, un matin pour la guerre.
Dans des trains décorés de rubans et de fleurs
Et tous pensaient très fort, ce sera la dernière,
La France connaîtra l’ivresse du vainqueur.
Mais le sort fut cruel et dure la bataille,
Des milliers de poilus moururent au combat
Fauchés par les obus, tombés sous la mitraille ;
A Siros, comme ailleurs, souvent sonna le glas.
Ils s’appelaient Cassou, Laborde ou bien Campagne,
Lapabe, lui aussi, fit partie du convoi.
Ils moururent très loin de leurs chères montagnes,
Peut-être en les chantant comme on chante un envoi.
Campagne ne fut pas, pour raisons familiales,
Envoyé vers le front mais dans un arsenal.
Il fut intoxiqué par les vapeurs létales
Des gaz qu’il respirait et mourut de ce mal.
Cassou ne connaissait que Siros de la France,
Il mourut loin pourtant du tic-tac du moulin
Qui berça les beaux jours de sa plus tendre enfance
Et c’est pour la Patrie qu’il périt un matin.
Laborde s’effondra aux premières rafales,
Lors d’un assaut sanglant non loin de Domrémy.
On sait qu’il fut, au cou, touché par une balle
Et son corps git là-bas, à jamais endormi.
Lapabe disparut au front des Dardanelles.
On ne sait rien de lui, a-t-on trouvé son corps ?
Fut-il fauché soudain par la balle mortelle ?
Son nom est aujourd’hui sur la stèle des morts.
Leurs noms furent gravés sur la pierre de marbre
Pour toujours magnifier leur glorieux destin.
La chute d’un soldat, c’est la chute d’un arbre
Et leur vie s’arrêta sur le bord du chemin.
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Où êtes-vous gisant, dans quelle sépulture
Dormez-vous à jamais dans l’éternelle nuit ?
Dans les plaines meurtries ont repris les cultures
Et le sang s’est mêlé aux graines de la vie.
Loulou Mandère 24 avril 2014