Le moustique tigre, zébré noir et blanc, est très petit, plus petit qu’une pièce d’un centime d’euro.L'agence Régionale de Santé (ARS) nous a transmis récemment l'arrêté préfectoral du 24 avril 2018 relatif aux modalités de mise en œuvre du plan anti-dissémination du chikungunya de la dengue et du zika pour l'année 2018 dans le département des Pyrénées-Atlantiques.
Visualiser ou télécharger l'arrêté préfectoral du 28 avril 2018 iconepdf
                                                                                                                                          
Le moustique tigre, zébré noir et blanc, est très petit, plus petit qu’une pièce d’un centime d’euro.

Comme chaque année depuis trois ans, entre mai et novembre, le département des Pyrénées-Atlantiques sort ses antennes pour surveiller avec acuité l’activité du moustique tigre, vecteur potentiel des virus de la dengue, du chikungunya et du Zika. Durant sept mois, l’attention de tous est requise. Voici ce qu’il faut savoir.

Le profil du suspect

Originaire des forêts tropicales d’Asie du Sud-Est, le moustique tigre est très petit, plus petit qu’une pièce d’un centime d’euro et ne dépassant pas un centimètre d’envergure. Son corps et ses pattes sont zébrés noir et blanc. Sa piqûre est douloureuse.
L’insecte a tendance à passer à l’acte à l’extérieur, durant la journée, principalement à l’aube et au crépuscule. Ce n’est pas lui qui nous empêche de dormir. Le moustique tigre s’attaque de préférence aux hommes.

Trois niveaux de surveillance

Pour définir le rayon d’action du moustique tigre, l’Etat, le conseil départemental, par l’entremise de l’Entente interdépartementale de démoustication Méditerranée (EID Med), mais aussi l’Agence régionale de santé et d’autres institutions sont impliquées.
Il y a d’abord une surveillance entomologique, par le déploiement de pièges pondoirs, ce qui permet de constater la progression géographique du moustique dans le 64. En 2018, une soixantaine de pièges sont prévus.
Une surveillance ciblée au niveau des points d’entrée est aussi d’actualité. Dans le 64, ces points d’entrée sont les aéroports de Biarritz et de Pau.
Il y a également une surveillance épidémiologique renforcée,au niveau des établissements de santé possédant des urgences, de l’ARS et de la cellule locale de Santé Publique France. Enfin, il y a la mise en place d’une veille citoyenne.
Chaque personne peut signaler la présence du moustique tigre sur le site www.signalementmoustique.fr

Comment éloigner l’insecte

Chaque femelle moustique tigre pond environ 200 oeufs, même dans de petites quantités d’eau. C’est là qu’il faut agir.
Pour éliminer les larves, il faut supprimer les endroits où l’eau peut stagner (soucoupes de pots de fleurs, vases, gouttières mal entretenues), changer l’eau des plantes et fleurs une fois par semaine, couvrir les réservoirs d’eau ou les piscines hors d’usage.
On peut aussi éloigner les moustiques adultes en évitant « d’entretenir » des lieux de repos. Ainsi, il est conseillé de débroussailler et tailler les herbes hautes, élaguer les arbres, ramasser les fruits tombés, limiter l’arrosage...

Comment éviter les piqûres

Pour se protéger des piqûres de moustique, les autorités conseillent de porter des vêtements longs et de protéger pieds et chevilles.
Il est aussi possible d’utiliser des répulsifs cutanés, sur tout le corps à l’exception des muqueuses ou sur des lésions (attention, des précautions d’emploi sont à prévoir chez les enfants et les femmes enceintes).
Une liste de répulsifs est disponible sur www.socialsante.gouv.fr
Chez soi, il est également possible d’équiper ses portes et fenêtres de moustiquaires ou utiliser des répulsifs domestiques comme des diffuseurs électriques.
Les tortillons fumigènes ne doivent être utilisés qu’à l’extérieur.
Bon à savoir enfin, les moustiques n’aiment pas les endroits frais, la climatisation est donc un bon moyen de protection.

Des interventions possibles

En cas d’interventions nécessaires, les agents chargés de la démoustication sont autorisés à pénétrer avec leurs matériels dans les propriétés publiques et privées, même habitées, après que les occupants en ont été avisés à temps.
En cas de refus ou de difficulté d’accéder à une propriété privée, et compte tenu du caractère d’urgence sanitaire, une mise en demeure préfectorale sera notifiée à l’occupant et affichée en mairie. L’intervention pourra dès lors être réalisée à l’expiration d’un délai de 24 heures.

Deux cas confirmés de dengue en 2017
C’est à Mourenx que l’implantation définitive a été confirmée il y a trois ans. Depuis, le moustique tigre est régulièrement détecté dans les communes béarnaises.
C’est entre 2012 et 2014 que le moustique tigre a été détecté pour la première fois, ponctuellement, dans le département. Précisément sur des aires de repos d’autoroute (Lacq en 2012, Urrugne en 2013, Orthez et Sames en 2014).
Mais c’est en juillet 2015, à Mourenx, qu’une implantation définitive de cet insecte a été identifiée. Un traitement a été réalisé sur un quartier mourenxois sans atteindre cependant l’éradication. En 2016, la présence d’œufs a été répertoriée à Lahourcade, Pardies et Ger.
Dans 11 communes l’an passé
En 2017, 66 pièges pondoirs avaient été installés sur 18 communes. Le moustique tigre a été détecté dans 11 communes : Mourenx, Lahourcade, Monein, Pardies, Labastide-Montréjeau, Orthez, Lons, Billère, Pau, Anglet et Saint-Jean-de-Luz. Huit cas suspects d’infection ont été relevés chez l’homme, pour deux cas confirmés de dengue importés. Mais aucune opération de lutte anti-vectorielle n’a été nécessaire.




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